Poèmes en jaune
Poèmes en jaune
Hommage au Printemps
C'est une valse lente en hommage au Printemps
C'est une chanson douce.
C'est une mélodie au retour du beau temps
Lorsque le vent nous pousse.
Une première fleur a jailli ce matin
Au travers de la mousse
Mais derrière son nuage, le soleil, ce coquin,
D'un rayon la repousse.
Puis la réchauffe, lui fait la cour et la cajole
Il la rend un peu folle.
Un brin de vent souffle dans l'air et son parfum
Embaume le jardin
Demain ses sœurs la rejoindront, rien ne sera
Plus tout à fait pareil
Des bleues, des rouges , d'autres viendront avec éclat
Se partager le ciel
Mais aujourd'hui elle est, cette fleur printannière
Seule avec le grand maitre.
Et elle se fait jolie, c'est elle la première
Celle qui vient de naitre
De ses belles couleurs feuille verte et pétales
Jaunes au cœur orangé
Elle se chauffe au soleil encore bien hivernal
Avant goût de l'été
Jonquille au cœur si tendre, jonquille au cœur si gai
Toi, fleur de Février
Fragile je ne veux pas ce matin te cueillir
Au risque de te voir flétrir
Bon matin
Bon matin
Et bon jour
Je veux cette journée
Rien qu’à toi consacrée
Bonne fête
Et bonjour
Je prie pour que l’oubli
Efface tes soucis
Je t’aime
A toi, bonjour
L’aube efface le noir
Et naît ainsi l’espoir
Merle enchanteur
Quand au lit le matin, je m’éveille
A moitié dévêtue, gardant le sein caché,
J’aime bien simuler le sommeil
Et m’enfoncer profond, calée sur l’oreiller.
Les volets sont bien clos et je veille
A ne pas déranger celui qui me guettait.
Il est là tous les jours, et pareil
A l’ami fait l’aubade, empreinte de gaîté.
Sur une simple note, il essaye.
Il commence à tâtons pour ne pas m’effrayer
Puis il siffle à tue tête et s’égaye
A me savoir ravie, fidèle à l’écouter.
Sa chanson est douce à mon oreille.
La journée sera bonne, et levée du bon pied
Je remercie l’oiseau, la merveille
De m’offrir ce plaisir, premier de la journée.
Cet ami, c’est un merle, au soleil
Sur un fil électrique
Derrière mes volets.
Petits Coups de Blues
Je suis las, sans courage et sans envie de vivre
Il ne me reste rien que les jours qui se suivent
Je ne crois plus à rien, pas même aux souvenirs
Et je n’ai peur de rien, pas même de mourir
La flamme bleue du cœur est un feu sans fumée
Qui le brûle et le met en cendres que le vent
Emporte peu à peu et disperse en nuées
Au hasard des chemins et au hasard des temps
Mais après tout cela, il ne reste plus rien,
A peine un souvenir et un rêve lointain.
Au revoir, papa.
Janvier 1994
(Je voudrais dormir...)
Je voudrais dormir d’un profond sommeil
Qu’il n’y ait plus d’aube,
Et plus de réveil.
Plus rien n’a d’importance,
Le temps, les choses
Ni la couleur des roses.
L’incandescence de ton amour
A illuminé ma vie.
Je ne suis plus rien sans toi.
Qu’un vide absolu, un désert
Où flâne ton souvenir
Comme un mirage.
Aujourd’hui, j’ai franchi
Le cap de la désespérance.
Tu es parti. Où es tu ?
En te quittant hier,
Je t’ai dit « à demain »
Mais toi, savais tu déjà
Que c’était la fin ?
Ou plutôt le début
De ce très long voyage
Qu’on appelle Eternité
Où que tu sois, je t’en supplie
Entends mon appel
« Aides moi, aides moi
A vivre sans toi »
Au revoir papa
Ce n’est pas vrai
Toi mon amie à qui j’ai dit
Que je vivais une aventure
Sans lendemain, je te l’écris
Ce n’est pas vrai.
Je voudrais tant que cela dure
Que cela dure toute une vie.
Toi, mon amie à qui j’ai dit
Qu’il pouvait bien ne pas venir
Qu’il restait libre, je te l’écris
Ce n’est pas vrai.
Le perdre me ferait souffrir,
Je l’attends brûlante d’envie.
Toi mon amie à qui j’ai dit
Que mon cœur est de pierre, mort,
Fait de granit, je te le crie
Ce n’est pas vrai.
Il explose d’un amour fort,
Un feu nouveau, un incendie.
Toi mon amie à qui j'ai dit
Que plus jamais je n'aimerai,
et que des hommes, je me méfie,
Ce n'est pas vrai.
Il est celui dont je rêvais
Et je lui confierai ma vie.
1983
La poupée de porcelaine
Par un beau matin de Printemps,
Il faisait bon, j’avais le temps,
Je suis montée dans mon grenier
Tout poussiéreux, bien mal rangé,
Et j’ai trouvé un coffre en bois
Qui me venait de grand papa.
Près de beaux meubles d’autrefois,
Des vieux chiffons, des « je n’sais quoi »
Etaient recouverts de poussière.
Le coffre était plein de mystère,
La rouille enrayait les charnières
Et j’avais l’âme aventurière
J’ai trouvé la clé du trésor
Et je n’en reviens pas encore.
Une poupée de porcelaine,
Aux yeux qui s’ouvrent et qui se ferment,
Dormait sur un tas de jouets,
Un tambour servant d’oreiller.
Quand je l’ai prise dans mes bras,
Elle m’a murmuré tout bas
« Il y a longtemps que plus personne
Ne vient vers moi, je ne suis bonne
Qu’à voir passer les araignées.
Je crois qu’on ne peut plus m’aimer »
Je l’ai bercée contre mon cœur
Et j’ai senti tant de bonheur
Dans ses yeux bleus, dans son regard,
Que j’ai partagé son espoir
Et je me suis mise à chanter
Une berceuse du passé
« Je veux qu’on m’aime, j’ai besoin d’amour,
Que l’on me prenne par le cœur un jour.
Je veux qu’on m’aime, j’ai besoin d’amour,
Que l’on me tienne par le cœur toujours »
Jolie poupée, je t’aimerai.
Tu me ramènes à mes romances,
A mes rêves d’amour parfait,
A la vie pleine d’innocence..
Tu n’es pas un simple jouet,
Tu es l’écho de mon enfance.
Fransoize Promenades avec Jo Mars 2011
Mon copain
Chienne de vie
Qu’est c’ que j’t’aime
Putain d’vie
J’suis dans la rue
J’m’ rends pas compte
Que j’suis heureux
Chienne
Chienne
Mon copain, j’l’aime
J’l’ai vu à l’hosto
Mon copain, il en bave
Il est marrant
Mêm’s’il a mal, il est marrant
Mon copain, j’l’admire
C’est un caïd costaud
Just’un peu pâle
Le crâne comm’une bett’rave
Avec trois poils dessus
Chienne de vie
Il se plaint pas de sa couleur,
Il est pas noir, Il est pas blanc,
Just’un peu jaune, just’un peu peur
Avec son crâne comme un’bett’rave
Et ses trois poils dessus
Putain d’vie
Faut qu’il t’aime
Pour supporter tout ça !
Mais, pourquoi- pourquoi ?
Ça !
C’est une épreuve ?- un examen d’passage ?
Y réagit mieux qu’moi, j’le trouve vach’ment sage
C’est p’t’être un concours, pour voir s’il est solide ?
Un test, Pour voir c’qu’il a dans l’bide ?
Chienne de vie – j’te trouve vach’ment dure !-
Il t’a dans les tripes, c’est sur
Y t’a pas prise en grippe
Alors maint’nant, fous nous la paix
T’es rassurée
Dis lui des mots d’amour
Il a aut’chose à faire
Dis lui qu’c’est pour toujours
Mon copain, j’en suis fier.
Promenades avec Jo 2011
Temps, mon ami
Temps, vainqueur, tu t’enfuis. N’as-tu pas le courage
En t’arrêtant un peu, de regarder l’orage ?
Tu laisses derrière toi des restes de bonheur,
De bouts de vie passés et de vaines rancoeurs.
Temps, passe, passe…
Temps, tu seras vaincu, lorsque par le courage
Mon cœur calmé, aura su apaiser l’orage
Et lorsque, devant toi, dansera le bonheur
De futurs souvenirs et de la joie d’un cœur.
Temps, passe, passe…
Temps, calme, tu deviens, tu as enfin compris
Que tu ne pouvais pas rester mon ennemi,
Et, demain, tous les deux, nous irons rechercher
Ce que la vie de bon cherchait à nous cacher.
Temps, passe, passe…
Temps, tu vois, tu souris, jamais plus maintenant
Je ne regarderai les histoires d’antan.
Chaque jour, près de moi, tu adoucis ma vie.
J’ai retrouvé l’espoir et tu es mon ami.
Passe, temps, passe, passe…
1982
Un mari
Un mari, un mari mais à tout prendre qu’est ce ?
Un homme comme un autre, dont on a vu les fesses
Au fond, c’était bien mieux avant la découverte
Un homme, c’est banal, tout nu, tout blanc, tout net !
Avant le mariage, il offrait des caresses
Lui, cet homme, on l’aimait, on rêvait de tendresse
Il était le plus beau, le plus grand, le plus fort
Il était tour à tour doux comme l’eau qui dort
Ou superbe guerrier.
Mais pourquoi l’épouser !!!.
Il cachait ses défauts avant. Mais plus après.
Non ! Rien d’un Superman, Goldorack ou Tarzan,
C’est plus souvent papa qui rime avec maman
Son futuropoing sert à pointer les zéros
Sur les cahiers d’enfants - la fessée, c’est rétro.
Ah, ce mari, bien sûr, j’en fais toute une histoire,
Il m’énerve, il m’agace, je vois le temps qui passe,.
Chaque jour je me dis et redis chaque soir
Qu’il faut faire quelque chose pour sortir de l’impasse
En tout cas, je vous dis que les hommes sont bêtes
Et qu’ils n’ont rien compris. Il suffirait de peu
D’un geste de la main, d’un petit mot de fête
Pour être de nouveau le mari de nos voeux.
Un Sourire
Un coup de poing dans la torpeur d’après midi,
Un choc qui vous secoue le cœur, ce glaçon rouge,
Comme un shaker ! Un drôle de tremblement qui suit.
Un éclair vif dans la grisaille de cinq heures,
Une claque à l’ennui, un chagrin que l’on bouge,
Un coup d’épée dans l’habitude du labeur,
Un éclat de soleil enfin, après la pluie !
C’est sur un visage quasiment inconnu,
Pas même ami, peut être un jour entraperçu,
Deux lèvres rubis qui s’entrouvrent
Pour rien.
Un sourire gratuit
Pour moi.
Merci.
Juin 1980
Je me souviens, j’ai recroisé quelquefois ce sourire,
il est devenu un ami.
Réveil
Je l’avais cru bien mort, bien mort,
Et le voilà qui tremble un peu,
Qui se demande où est le nord,
Ce qu’il fait là et ce qu’il veut.
Je l’avais cru bien mort, ce feu,
Qui vous embrase les entrailles,
Qui rend aujourd’hui bleus les cieux
Et ivre mon cœur en bataille.
Je l’avais cru bien mort, cet arbre
Noirci de gel. Un bourgeon
Forçant ce tronc plus dur qu’un marbre
Ne m’a pas encore dit son nom.
J’avais cru bien mort ce jardin
Couvert de ronces et d’épiniers.
Une fleur étrange, au matin,
Est éclose et m’a réveillée.
Je l’avais cru bien mort, mon cœur,
Et le voilà qui tremble un peu,
Qui se demande et qui a peur..
Du bonheur et ferme les yeux.
Je l’avais cru bien mort, mon corps,
Et le voilà qui tremble aussi
Qui te tend les bras et implore
Ta présence.
Mon amour, ma vie.
1983
Mon fils
Je l’appelais mon fils, et il l’était pour moi.
Je voudrais lui redire……..
Mais non !!!...il n’est plus là.
Comment aurais-je pu deviner qu’à son âge,
Il allait s’en aller d’où l’on ne revient pas.
J’aimerais tant encore le serrer dans mes bras.
Avais je assez donné d’Amour pour ce voyage ?
Je crois qu’il savait bien pouvoir compter sur moi.
Je crois que l’on s’aimait sans chichis ni bla-blas.
Ce soir, je pense aussi à ceux qui l’entouraient :
Sa maman, si fragile et déjà éprouvée
Pourra t’elle surmonter cette douleur atroce ?
Et puis ses grands-parents, parents déjà blessés.
Mais surtout Toi, mon fils, mon enfant, ma fierté.
Cet autre était ton frère et vous étiez deux gosses
Qu’un douloureux divorce déjà séparait
J’aimerais être là quand tu voudras pleurer.
J’aimerais te couvrir de mots pour t’apaiser,
J’aimerais t’entourer de mes bras, te bercer,
J’aimerais te chanter une mélodie tendre,
J’aimerais te jouer une musique douce,
J’aimerais t’emmener et que le vent nous pousse
Loin d’ici, loin des larmes, je voudrais te défendre
Contre tout, contre tous. Enfin, te préserver
De toutes ces douleurs de la vie…..et t’aider.
J’aimerais, grâce à la force de mon amour
Te prendre par la main, chaque nuit, chaque jour
Eclairer ton chemin au-delà des souffrances,
Il y a des matins couleur de l’espérance.
Il y a des fenêtres quand le ciel est bleu
Qu’il faut savoir ouvrir et se sentir heureux
Alors, tu grandiras…..
J’ai même peine à croire
Qu’un jour tu partiras…………………………
Mais,…. c’est une autre histoire.
Pour Alain, par une triste journée d’hiver
Pascal
Aurait pu dire à son épouse
Peu de temps avant la séparation
Je t’aimais, tu m’aimais, nous étions deux amants.
Je t’aimais, tu m’aimais….
Je ne voyais que toi, mais toi, que voyais tu ?
Il me semble à présent que tu ne m’aimes plus !
Je rêvais, tu jouais, nous étions deux enfants
Je rêvais, tu jouais….
Je t’ai tant espérée et tu m’as tant déçu,
Qu’il est lourd le présent où je ne rêve plus.
Je t’aimais, tu m’aimais nous étions deux enfants
Je t’aimais, tu jouais….
Comme passe le temps qui met nos cœurs à nu,
Il me semble à présent que je ne t’aime plus !
Le livre d’or
Exposition de peinture à la Résidence « Etoile du Soir »Octobre 2000
Le livre d’Or
Est neuf, il dort
Encore.
Baignées d’aurore,
Ses feuilles d’or
Décorent
Le bel automne
Qui nous étonne
Et tonne.
Le vent coquin
Lui, nous étreint
Câlin.
Feuilles qui volent
Elles, caracolent,
Les folles.
Tout en couleurs
Tout en odeurs
Au cœur,
Jusqu’à l’Etoile
Ou quelques toiles
Dévoilent
Tant de clarté
Tant d’amitié
Au gué
Et tant d’amour
Pour les vieux jours
Toujours.
Quand vient le soir
Près d’un bougeoir
D’ivoire
Dans un tiroir,
Tel un grimoire
D’espoirs
Le livre d’or
De l’âge d’or
S’endort
Messieurs les Docteurs
Ah, Messieurs les Docteurs, croyez moi, quelle histoire !
Mon cœur n’obéit plus.
Il me fait de ces peurs !
Il s’affole, accélère et frappe avec ardeur
Entraînant avec lui mes muscles, à me faire croire
Que tout est déréglé, que je suis un pantin
Dont toutes les ficelles se sont entremêlées
.
D’abord, l’auscultation, l’électrocardiogramme,
Le holter et l’écho.
J’ai peur ! C’est là mon drame.
Une artère pulmonaire qui bat un peu trop vite
J’accoure chez le pneumo qui parle de bronchite
Chronique. Apothéose, je dois voir le psychiatre !
Humiliation, Refus qu’il me faut bien combattre
J’avais bien pressenti quelques humeurs maussades
Mais une « Dépression », c’est une galéjade
Ca n’arrive qu’aux autres !
Enfin, je le pensais.
Et je vous remercie de m’avoir écoutée
En ayant préservé ma sensibilité
Demain sera meilleur, j’en suis persuadée
J’ai repris le crayon, je rimaille sur tout
Et si je dois guérir, ce sera grâce à vous
Grâce à vous, c’est d’accord, mais je pense très fort
Qu’il va me falloir faire de longs et gros efforts
Merci aux médecins et à celui surtout
A qui j’ai téléphoné même en pleine nuit,
Pour lui dire que mon cœur ne battait plus du tout
Que je mourais en somme,
J’en souris aujourd’hui.
Mars 2002
Quelques années plus tard, je retrouve ma plume
Pour vous dire qu’aujourd’hui, je n’ai qu’un simple rhume
Et que je viens vous voir pour que vous acceptiez
Qu’en échange, je n’offre que ma simple amitié
Mars 2012
Mais où donc ai-je la tête ?
J’ai entendu souvent « Vieillir, c’est dans la tête »
Mais bien sûr, mais bien sûr ! Cependant c’est tout bête
Soyons honnêtes, ce n’est pas la tête, qui m embête
C’est le reste qu’on n’devine pas et qui nous guette
Ça peut commencer par une douleur au pied
Oui, par facilité je m’en vais remonter
Des pieds jusqu’à la tête, parce que finalement
La tête aussi , c’est sûr, aura bien des tourments.
Donc, j’ai mal à un pied, je boitille sur l’autre
Encore heureux que l’autre soit levé du bon pied
Ce n’est qu’un simple cor…avec un peu d’arthrose
Un peu, c’n’est pas beaucoup et ça devrait passer.
Nous passons aux chevilles avec des os solides,
Des qui ne cassent pas mais dont l’esprit perfide
Gonfle sans prévenir au moindre petit pas
Quand le soleil en plus vient nous tendre les bras.
L’œdème, c’est son nom, s’arrête à mi mollet
Et là, du fond des nuits, des crampes m’entortillent
Jusqu’au bout des orteils enfonçant des aiguilles
Et pour pouvoir dormir, il me faut me lever
J’en arrive aux genoux (choux – hiboux - cailloux – poux)
Là, c’est une autre histoire. Je descends l’escalier,
Le genou gauche lâche et si je veux monter
C’est le droit qui refuse que je reste debout
Mes cuisses bien dodues ne sont que le passage
D’un sciatique chatouilleux qui descend gentiment
Surtout du coté gauche et veut assurément
Que je perde du poids. Je ne suis pas très sage !
Parlons de la vessie. Ce ballon de baudruche
Adore se balader loin de son point d’encrage
Et pour qu’il ne fuie pas, ce qui nous met en rage,
On muscle les sphincters. Hélas, des fois on tousse !!
Je dois parler de sexe, important tout de même.
Eh bien je vous rassure, un arsenal de crèmes
Et d’onguents mystérieux, un regard amoureux
Une main caressante et l’on n’est jamais vieux
Tablier de Venus estomac redondant
Avec des seins qui tombent et des plis alarmants
Aurais je pu garder mes 20 ans et ma ligne
Mes 20 ans certes non, ni ma ligne maligne !
Voyons cela de dos, les lombaires écrasées
Ne laissent pas de choix : ni immobilité
Ni trop de mouvements. C’est usé, c’est rouillé
C’est pourtant le Printemps et je rêve d’été.
Continuons le voyage que seul notre Docteur
Connaît en son entier, à qui l’on n’a pas peur
D’avouer nos malaises, nos craintes, nos langueurs
Notre mélancolie sur le temps qui se meurt.
J’étais au creux des reins et j’avais oublié
Avec l’hémorroïde de mentionner l’anus
Suffit, n’en parlons plus, remontons, s’il vous plait
Les intestins sont bons, ainsi que l’utérus
J’ai quelque réticence à parler des aigreurs
Des remontées acides venant de l’estomac
Il y a toujours chez moi une petite peur
D’un cancer familial dans cette région là.
Les seins vont bien, merci. Ils se sont simplement
Tapissés d’eczéma comme à tous les Printemps.
En plus de ces rougeurs la narine chatouille
L’asthme a le nez qui coule et le mouchoir qui mouille
L’épaule d’un coté un peu flasque flageole
En face elle est bridée et parait un peu molle
Jusqu’à quatre vingt dix, ça monte à peu près bien
Mais étendre du linge un effort olympien
Et la main ! Ah la main ! Elle, elle est biscornue
Renonce à me servir, ne plie plus, ne tend plus
Je l’ai faite opérer pour un canal carpien
Et elle est devenue plus tordue et moins bien !!
Vous pensez bien que l’autre, avant de la toucher,
Je préfère souffrir encore quelques années.
Plus de bagues et plus d’ors, ni de colifichets
J’en mettrai deux fois plus sur cet autre coté.
Au milieu de tout ça se cache aussi un cœur
Une tension bien corrigée, merci Docteur
Pas de tachy, pas de brady, je ne sens rien.
Je n’ai pas mal.Rassurez moi, j’en ai bien un ?
Un peu plus haut, le cou cache l’ignoble Arnold
Un nerf qui vient me chatouiller jusqu’aux sinus
Vilain, malin, peut être, mais moi je le suis plus
Je le toise de haut et il s’en accomode.
Nous revoilà là haut, à parler de la tête
Elle est pleine de mots, de verbes, de soupirs,
Et le meilleur remède est de les faire sortir
A ne pas s’y tromper, c’est celle d’un poète.
Je me croyais malade ou du moins fatiguée
Or je n’étais que « Moi ».
C’est la peur des années
Qui me faisait craindre un trop prompt vieillissement
Alors que tout bien vu, je n’ai que trois « vingt ans »
Allergies
3 Juillet 2012
J'ai mal aux yeux, c'est très banal
J'ai les yeux rouges et ça fait mal.
C'est encore la faute au beau temps,
C'est toujours la faute aux pollens,
C'est bien sûr la faute du vent,
Moi, ce que j'sais, c'est que ça m'gêne
Une fleur, toi, tu peux la sentir,
Moi elle va me faire éternuer.
Si le soleil vient à sortir,
Je n'peux même pas me faire bronzer.
Je ferme portes et fenêtres
Regardant les enfants jouer,
Au besoin, j'écris quelques lettres
Pour aider le temps à passer.
Les roses auraient besoin de soins,
Le gazon doit être taillé,
Je vois le liseron de loin,
Il faudrait s'en débarrasser.
Le jardin m'appelle à l'été
Et je le regarde souffrir.
Après les foins, les blés coupés
Bientôt j'irai le secourir.
En attendant, mon nez qui coule
N'apporte d'eau qu'à mon mouchoir,
Cerises sur branches qui croûlent,
Je ne peux que vous laisser choir.
Je n'aime pas le mois de Juin,
Encore moins le début d'été.
Vivement Septembre divin,
Automne, saison préférée.
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