Fransoize

Fransoize

Petits yeux de souris

   Petits yeux de souris

 

 

Je suis deux petits yeux’ au bord d’une fenêtre

Et je ne connais rien de plus beau, de plus dense

Que la ville la nuit. L’obscurité fait naître

Un monde de beauté, un monde de silence.

Tout est là, immobile, ou du moins le croit on.

Tout n’est que mouvement, c’est le manque de son

Qui trompe mon regard et mes sens inquiets.

C’est le temps qui s’arrête et nous pousse à rêver.

 

Une petite lampe au loin s’est éclairée.

Ce peut être un lutin qui cherche son chemin,

Le reflet de la lune sur une cheminée,

Une étoile curieuse de voir les humains 

Ou bien plus simplement une fille attirant  

Silencieusement son amour du moment.

 

La lampe s’est éteinte. C’est à nouveau le noir

Quand soudain mes narines n’en reviennent pas.

Un parfum onctueux s’impose dans le soir.

Un mélange de fleurs, peut être de lilas,

De terre après la pluie, d’humus et de fraîcheur.

Un gâteau moelleux de délicate odeur 

Ou la fragrance suave d’une femme qui passe.

Je respire le vent  qui en laisse la trace.

 

Tout à coup, c’est un bruit qui me met en éveil.

Un air inattendu chatouille mon oreille,

Un son mélodieux, une musique douce,

Un oiseau sautillant sur un tapis de mousse

Chante au croissant de la lune une sérénade.

Un saxophone pleure. Serait il malade

Ou plutôt nous joue t’il un petit air de blues ?

Puis tout se tait, puis tout est noir, plus rien ne bouge

 

Je suis ‘deux petits yeux’ au bord d’une fenêtre

Et je ne connais rien de plus beau, de plus dense

Que la ville la nuit. L’obscurité fait naître 

Un monde de beauté, un monde d'espérances.



22/10/2012
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