Orage
Orage. Août 2011
Orage,
Ô, Désespoir de mon jardin.
Des perles sanguinaires écrasent les pistils.
Orage
Aux gouttes plombées de venin,
Pas une seule fleur ne résiste au grésil.
Orage!
Elles se couchent pour le trépas,
Et leurs tiges blessées courbent le dos déjà.
Orage
Au ciel si noir, au ciel chagrin,
Qu’est devenu le jour, il fait nuit ce matin.
Orage!
Il pleut des cordes d’eau glacée
Qui transperce la terre et ne l’abreuve pas.
Orage,
Il pleut parfois des coups de fouet
Qui lacèrent le sol ensanglanté et las.
Orage.
Triste constat : Après la pluie,
Pas une seule fleur ne relève la tête.
Orage,
l’escargot gris reste tapi
La violence fait peur, même aux petites bêtes
Orage,
Ô, Désespoir, tonnerre d’été
Vas t’en, je te déteste, vas t’en, tu me fais peur
Orage,
Je te sens dans mon corps, piégée.
Vas t’en, repars au loin, tourbillon de malheur
Ô Rage !
L’orage rage et rage aussi
Mon cœur épris de jours plus calmes et de douceur
Orage,
Prends ton ardeur avec toi, fuis….
Et ne reviens jamais.
Pars t’éclater ailleurs
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