Messieurs les Docteurs
Messieurs les Docteurs
Ah, Messieurs les Docteurs, croyez moi, quelle histoire !
Mon cœur n’obéit plus.
Il me fait de ces peurs !
Il s’affole, accélère et frappe avec ardeur
Entraînant avec lui mes muscles, à me faire croire
Que tout est déréglé, que je suis un pantin
Dont toutes les ficelles se sont entremêlées
.
D’abord, l’auscultation, l’électrocardiogramme,
Le holter et l’écho.
J’ai peur ! C’est là mon drame.
Une artère pulmonaire qui bat un peu trop vite
J’accoure chez le pneumo qui parle de bronchite
Chronique. Apothéose, je dois voir le psychiatre !
Humiliation, Refus qu’il me faut bien combattre
J’avais bien pressenti quelques humeurs maussades
Mais une « Dépression », c’est une galéjade
Ca n’arrive qu’aux autres !
Enfin, je le pensais.
Et je vous remercie de m’avoir écoutée
En ayant préservé ma sensibilité
Demain sera meilleur, j’en suis persuadée
J’ai repris le crayon, je rimaille sur tout
Et si je dois guérir, ce sera grâce à vous
Grâce à vous, c’est d’accord, mais je pense très fort
Qu’il va me falloir faire de longs et gros efforts
Merci aux médecins et à celui surtout
A qui j’ai téléphoné même en pleine nuit,
Pour lui dire que mon cœur ne battait plus du tout
Que je mourais en somme,
J’en souris aujourd’hui.
Mars 2002
Quelques années plus tard, je retrouve ma plume
Pour vous dire qu’aujourd’hui, je n’ai qu’un simple rhume
Et que je viens vous voir pour que vous acceptiez
Qu’en échange, je n’offre que ma simple amitié
Mars 2012
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