Fransoize

Fransoize

La fadeur des baisers


                            La fadeur des baisers,
                                                     la pâleur des serments     1980





Vivre le temps présent
Sans jamais regarder
Devant moi, ni derrière,
La vivre à pleines dents
Faire fi du danger,
M’endurcir comme pierre…

Voilà, je crois, comment
Je pourrai transformer
Le désespoir d’hier.

Lasse, mais en mordant,
J’apprends à manier
Le dégoût, la poussière,
La haine, et, à présent
J’arrive à mépriser
Ce qui me rendait fière.

Pauvre vie, mes enfants
Que vont vous réserver
Vos parents, votre mère !
Ils croient qu’en vous mentant
Ils pourront épargner
A vos cœurs la misère,
Et ils croient en chantant
Cacher la vérité
De leur détresse amère.

Et toi, mon cher amant,
Mon mari, mon aimé
Tu mets mon cœur en bière
Tu es parti, clamant
La fadeur des baisers
Que tu prenais hier,
La pâleur des serments
Que nous nous étions fait,
La mort après la guerre
De notre amour sanglant.



15/12/2012
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