Fransoize

Fransoize

La dent de Marie

     La dent de Marie.




Sur le chemin gris de l’automne,
Je t’ai laissée, Marie, pleurer.
Le chemin qui mène à l’école
Te semblait plus dur qu’en été.

Le ciel était las, j’en frissonne,
Ton chagrin, Marie, me hantait.
Je regardais tomber au sol,
Les feuilles qui, avant, dansaient.

Devant tes dix ans, mon cœur gros
De ne pas comprendre tes larmes,
Les portait comme un lourd fardeau.

Et puis, tout à coup, j’ai compris.
Ton enfance sonnait l’alarme
D’une dent tombée….
                                   Sans souris.






                                                                              1984



15/12/2012
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