Fransoize

Fransoize

La dent de Marie

  La dent de Marie.

 

 

 

Sur le chemin gris de l’automne,

Je t’ai laissée, Marie, pleurer.

Le chemin qui mène à l’école

Te semblait plus dur qu’en été.

 

Le ciel était las, j’en frissonne,

Ton chagrin, Marie, me hantait.

Je regardais tomber au sol,

Les feuilles qui, avant, dansaient.

 

Devant tes dix ans, mon cœur gros

De ne pas comprendre tes larmes,

Les portait comme un lourd fardeau.

 

Et puis, tout à coup, j’ai compris.

Ton enfance sonnait l’alarme

D’une dent tombée….

                                   Sans souris.

 

 

 1984



17/10/2012
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