Article sans titre
A la vue d’un champ de coquelicots
Si je perdais la vue, je n’oublierais jamais
Le champ de coqu’licots au soleil de l’été
Et mes yeux dans tes yeux, de la vie la beauté.
Si je perdais la vue, je n’oublierais jamais.
Si je n’entendais plus, je garderais toujours
La musique des mots quand tu parles d’Amour,
Et tout au fond de moi, la musique tout court.
Si je n’entendais plus, j’y penserais toujours
Si mes mains me lâchaient, je perdrais le toucher,
La douceur de ta joue au bout d’un doigt léger
Ou la paume glissant sur ta peau caressée
Si mes mains me lâchaient, j’oserais un baiser.
Qu’on me coupe le nez, je pourrais bien encore
Sentir au fond de moi le parfum de ton corps,
L’odeur même de toi quand le feu nous dévore.
Qu’on me coupe le nez, je sentirais encore.
Si je perdais le goût, aucun jour sans saveur
Ne pourrait enlever les instants de bonheur
Où je croque tes lèvres avec autant d’ardeur
Si je perdais le goût, resterait ta chaleur
Si tu n’étais plus là, si je perdais ton cœur
Si tu ne m’aimais plus, ne serait-ce qu’une heure
Ma vie là n’aurait plus aucun sens. O Douleur
Je mourrais sans regret si je perdais ton cœur.
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